Dans une information rapportée par le point.fr, Nikolas Sarkozy aurait tenu des propos musclés lors d’un dîner organisé par un think thank libéral « le club Choiseul 100″ qui dresse chaque année un classement des jeunes responsables économiques français de moins de 40 ans. Sarkozy s’est exprimé sur plusieurs points polémiques notamment sur la question de l’islam, des banlieues et de l’Algérie.

Sur les accords franco-algériens, les accords d’Évian dont découlent plusieurs autres comme celui du 27 décembre 1968  relatif aux conditions de circulation, de l’emploi et du séjour des ressortissants algériens et de leurs familles, il souhaiterait tout simplement les dénoncer.

Ce n’est pas la première fois que Sarkozy émet le souhait de mettre fin à ces accords puisque selon les révélations de cette même source en mars 2015, l’ancien président français aurait été prêt à dénoncer ces accords en 2012, sur le conseil de son ex-ami conseiller Patrick Buisson, aux penchants extrémistes.

Entre la France et l’Algérie, il existe plusieurs accords touchant à peu près tous les domaines, le premier étant celui d’Évian, et dont  l’article 7 de la déclaration de principes relative à la coopération économique et financière franco-algérienne du 19 mars 1962 prévoit que « les ressortissants algériens résidant en France et notamment les travailleurs, auront les mêmes droits que les nationaux, à l’exception des droits politiques ».

Les ressortissants algériens bénéficient, à certains égards, de plusieurs avantages en France par rapport aux autres étrangers. Sarkozy estime que 1962 « c’est très loin » pour les garder.

Il est à rappeler que le seul moyen pour mettre fin à un accord bilatéral signé entre deux pays, passe par le consentement des deux pays à sa révision ou à sa suppression,  s’ils n’arrivent pas à trouver  une entente, une partie peut les dénoncer (les résilier unilatéralement), ce qui n’est pas sans conséquences diplomatiques.

La question de la révision de ces accords se posera aujourd’hui ou demain, elle est inévitable. Les rapports de force entre les deux pays et les intérêts réciproques en détermineraient certainement  les contours. Vaudrait-il également dénoncer les accords en matière d’échanges commerciaux? La France est déjà détrônée par le Chine, en devenant depuis 2013 le premier fournisseur de l’Algérie.