Le certificat de résidence algérien de 10 ans se périme en cas de 3 ans d’absence du territoire
C’est une question récurrente que posent notamment les ressortissants de nationalité algérienne titulaires d’un certificat de résidence de 10 ans, établis momentanément en Algérie ou ailleurs.

Cela peut être le cas des retraités ou des personnes s’installant pour de longues périodes pour des raisons professionnelles ou familiales. Lors de mes entretiens, un ressortissant algérien m’avait informé qu’il aurait voulu rester plus de 6 mois en Algérie mais qu’il avait peur de perdre son droit au séjour.

L’idée reçue et répandue serait que le certificat de résidence algérien se périmerait en cas d’absence de 6 mois du territoire français, confusion faite probablement de la résidence fiscale se fixant en France en cas de présence de 6 mois ou de plus de 180 jours sur le territoire français, et du bénéfice de certains droits sociaux. La durée de péremption du certificat de résidence est donc de 3 années et non pas de 6 mois, puisque il existe une disposition explicite dans l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968 modifié, qui règle cette question. Il s’agit de l’article 8 stipulant que « le certificat de résidence d’un ressortissant algérien qui aura quitté le territoire français pendant une période de plus de trois ans consécutifs est périmé. Toutefois, il lui sera possible de demander la prolongation de la période visée au premier alinéa, soit avant son départ de France, soit par l’intermédiaire des ambassades et consulats français ».

Cette durée de trois ans peut donc être augmentée sur demande faite auprès de la préfecture, donc avant le départ de France ou auprès du consulat de France du lieu de résidence, et ce, avant d’atteindre les trois ans d’absence, bien entendu.

Cette règle s’applique également sur les titulaires du titre de séjour longue durée-CE (de nationalité algérienne ou non) s’absentant du territoire de l’Union Européenne pendant plus de 3 ans, ou du territoire français pendant une durée de 6 ans, sans l’accord préalable de l’administration pour prolonger cette durée d’absence.

Le risque donc en cas de dépassement, est que s’il y a une vérification des dates à la PAF des aéroports français, le ressortissants ayant dépassé cette période sans autorisation a priori ou a posteriori (comme expliqué plus haut) peut être interdit d’accès au territoire français pour absence de titre de séjour valide. De plus, la préfecture demande lors du renouvellent du certificat de résidence ou du titre des jours longue durée-CE une déclaration sur l’honneur de n’avoir pas séjourné en France au-delà des durées indiquées, ce qui peut expliquer des sanctions pour fausse déclaration dans le cas d’un dépassement des absences autorisées pour la conservation du droit au séjour.

C’est donc utile pour éviter de prendre le risque de perdre son droit au séjour et de pouvoir programmer la durée de l’absence du territoire français, de connaître cette disposition.